La comptabilité analytique est un prolongement de la comptabilité générale. Comme son nom l’indique, cette discipline consiste à analyser les données comptables de base obtenues dans le bilan ou le compte de résultat.
On peut dire que la comptabilité générale apporte une vision globale de la situation financière de l’entreprise au moment du bilan. C’est une photographie de la santé économique alors que la comptabilité analytique donne une vision plus détaillée de l’activité, en calculant les coûts (coûts partiels ou coûts complets) par poste, par service, par produit….
Les données brutes de la comptabilité générale sont retraitées afin d’être analysées, en comptabilité analytique. À cet effet, cette dernière peut être considérée comme un indispensable outil de pilotage d’entreprise.
Grâce à la comptabilité analytique, le dirigeant disposera d’informations lui permettant, à postériori (contrairement à d’autres outils qui permettent un pilotage en temps réel), de prendre des décisions stratégiques afin d’améliorer les performances de l’entreprise ou de savoir quelles marges appliquer sur ses produits pour atteindre son seuil de rentabilité par exemple.
Il pourra également mettre en place des éléments prévisionnels basés sur des données quantitatives et objectives. En ce sens, la mise en place d’une comptabilité analytique apparaît indispensable pour toute entreprise souhaitant assurer un contrôle budgétaire strict et précis.
S’il existe plusieurs méthodes de calcul en comptabilité analytique, le principe demeure toujours le même puisqu’il s’agit de ventiler les charges de la comptabilité générale pour obtenir un coût afférant à un produit. On utilisera généralement les comptes de charges (classe 6) et les comptes de produits (classe 7).
Elle permet de déterminer le coût de revient d’un produit à partir du cumul des charges directes et indirectes à relier à chaque produit. Concernant les charges indirectes, il sera nécessaire d’imputer à chaque produit un volume de charges pour lui en réattribuer les coûts.
C’est la méthode la plus simple pour identifier le seuil de rentabilité de l’entreprise, c’est-à-dire le niveau d’activité à partir duquel l’entreprise commence à gagner de l’argent. Ici, ne sont prises en compte que les dépenses directement liées à la production de l’entreprise. Les coûts diminuent si l’activité baisse et augmentent lorsque l’activité s’accroît.
Cette méthode prend en compte autant les coûts variables que fixes (qui restent les mêmes quel que soit le niveau d’activité de l’entreprise), dans le but de calculer avec plus de précision le seuil de rentabilité de l’entreprise.
On l’appelle également « méthode des coûts préétablis » dans la mesure où il s’agit de calculer à l’avance les coûts qui devront être supportés par l’entreprise. On compare ensuite ces prévisions aux charges réellement engagées, ce qui permet de calculer les marges, d’établir les budgets prévisionnels.
Cette méthode plus récente apparue aux Etats-Unis dans les années 80, prend le contre-pied des autres méthodes de comptabilité analytique. Il s’agit ici de calculer les coûts de revient par activité et non plus par produit. Il est donc nécessaire de découper l’entreprise par activité, elle-même composée de différentes tâches, puis de faire le lien entre les charges et les activités et enfin de relier les activités aux produits, en appliquant un ratio appelé inducteur de coûts. Cette manière permet de calculer précisément le coût de revient d’un produit et de détecter d’éventuels points d’économie. Elle est cependant plus difficile à mettre en place, notamment du fait de l’utilisation d’une unité de mesure arbitraire (le fameux inducteur de coûts).
Quelle que soit la méthode utilisée, la comptabilité analytique offre au dirigeant de formidables indicateurs de performance, lui permettant d’agir de manière significative sur toutes les étapes de production pour maintenir la bonne santé de son entreprise et optimiser sa rentabilité.
Il n’y rien d’étonnant à ce qu’on appelle également parfois, la comptabilité analytique « comptabilité de gestion ». En offrant la possibilité de tracer les coûts, la comptabilité analytique offre une vision budgétaire dont l’interprétation donnera lieu à des décisions stratégiques, avec un réel ancrage dans la réalité de l’entreprise.
Malgré cela, bon nombre d’entreprises rechignent à mettre en place une comptabilité analytique, estimant que le coût de revient d’une telle organisation serait supérieur aux bénéfices apportés.
La mise en place d’une comptabilité analytique doit s’inscrire dans une démarche de projet impliquant tous les acteurs de l’entreprise.
Il sera donc nécessaire, au préalable de :
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